Orthophoniste à Lalbenque

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Rappel : un orthophoniste est un auxiliaire paramédical et travaille toujours sur prescription médicale, cela veut dire que le médecin prescrit le bilan orthophonique et les séances de rééducation orthophonique afin qu’ils soient remboursés par la Sécurité Sociale. Cette dernière prend en charge 60% des honoraires de l’orthophoniste et généralement la mutuelle de l’assuré prend en charge le reste.

Qui est l’orthophoniste ?

L’orthophoniste est un professionnel de santé, paramédical, qui est formé en 5 ans actuellement en Faculté de Médecine.

L’orthophoniste dépiste, évalue et rééduque les troubles de la communication, quelles qu’en soient les origines, chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte et la personne âgée :

expression et compréhension
langage oral
langage écrit
voix et déglutition

Que fait l’orthophoniste ?

Une évaluation préalable des troubles grâce à un bilan orthophonique permettant de poser le diagnostic orthophonique et de proposer, le cas échéant, une rééducation appropriée et / ou des examens complémentaires (bilan ORL, psychométrique, neurologique…)
Une rééducation adaptée à chacun si nécessaire, prenant en compte les capacités et déficits constatée.

La durée de cette prise en soins orthophoniques dépend notamment de l’importance des troubles.

L’orthophoniste intervient également dans le cadre de la prévention (dépistage, information, guidance parentale) et peut s’associer aux actions de lutte contre l’illettrisme.

Comment Consulter l’orthophoniste ?

Le médecin, alerté par une difficulté particulière, prescrit un bilan orthophonique. Le libellé le plus souvent employé est le suivant : « bilan orthophonique avec rééducation si nécessaire ». Il en existe un autre plus rarement utilisé.

Chacun peut consulter l’orthophoniste de son choix, en cabinet, à l’hôpital ou en centre spécialisé.

L’orthophoniste transmet une demande d’entente préalable à la Caisse de Sécurité Sociale dont dépend l’assuré et en l’absence de réponse sous 14 jours, celle-ci est réputée accordée. Elle est indispensable pour que les soins soient pris en charge par la Sécurité Sociale. Depuis peu, cette demande d’entente ne s’effectue que pour le renouvellement des séances de rééducation, pas pour une première série de séances.

Quelques signes d’alerte chez l’enfant

Absence de langage, langage incompréhensible, mots déformés, phrases mal construites, difficultés à raconter une histoire
Bégaiement, bredouillement
Inattention et / ou agitation à l’école rendant les apprentissages difficiles
Difficultés dans l’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, du calcul
Non-compréhension de certaines consignes
Suspicion de troubles de l’audition
Voix enrouée….

Le bilan orthophonique

Qui peut en bénéficier ?

Tout enfant dont les parents ou le milieu scolaire, social ou médical s’inquiètent
Tout enfant dont l’évolution du langage oral ou écrit paraît difficile
Tout enfant dont le handicap (trisomie, IMC, surdité…) perturbe l’installation ou le développement du langage
Tout adolescent ou adulte perturbé dans sa communication orale ou écrite ou dans son alimentation (déglutition) : séquelles de troubles antérieurs, accident, traumatisme, suites opératoires, maladies neuroévolutives, vieillissement cérébral

Acte de diagnostic, le bilan orthophonique consiste en :

un entretien avec le patient et sa famille
une évaluation des capacités et des déficits permettant d’établir le diagnostic orthophonique et éventuellement le projet de soins.

Acte de prévention

Un doute ressenti par les parents, concernant le développement du langage de leur enfant, doit être pris en compte.

Le bilan orthophonique, en dédramatisant et en rassurant, permet parfois une évolution favorable.

Un travail de guidance parentale peut être mis en place si besoin.

Acte d’information

Le médecin prescripteur reçoit un compte-rendu du bilan effectué, proposant soit :

Un nouveau bilan ultérieur
Un soutien de l’entourage sous forme de conseils adaptés
Des examens complémentaires
Une rééducation orthophonique

Langage oral

Certains enfants parlent peu ou mal, se replient sur eux-mêmes, ou bien se réfugient dans un langage bébé, compréhensible seulement par l’entourage familial.

Ce langage insuffisant et déformé risque de gêner leur développement et leur insertion scolaire et sociale future.

Repères

L’enfant

Dès sa naissance : réagit aux bruits
Dès 3 mois : sourit et gazouille
Dès 4 mois : reconnaît son prénom
Dès 6 mois : imite des sons et intonations
Dès 8 mois : donne un jouet sur demande
Dès 10 mois : comprend de petites phrases :
Dès 12 mois : dit ses premiers mots
Dès 18 mois : est capable d’utiliser un stock de 50 mots et de juxtaposer 2 ou 3 mots

Vers 3 ans : il comprend le langage de ses activités quotidiennes

utilise le « je »
communique et fait des phrases
pose des questions

A 5 ans : il parle sans déformer les mots et

possède déjà un vocabulaire étendu
comprend et construit des phrases complexes
est capable d’évoquer un événement et de raconter une histoire

Troubles :

Trouble d’articulation : impossibilité à prononcer correctement un son de la parole de façon systématique
Trouble de la parole : difficulté à organiser les sons dans les mots (inversions, omissions, confusions, simplifications…)
Trouble du langage oral : incapacité à organiser les mots dans la phrase, avec ou sans trouble de la compréhension
Bégaiement : trouble du rythme de la parole
Trouble spécifique du langage oral (anciennement appelé dysphasie) : perturbation grave et durable du développement du langage oral, touchant à la fois l’expression et la compréhension

Langage écrit

Certains enfants et adolescents présentent des troubles d’apprentissage du langage écrit, qui peuvent les handicaper dans leur cursus scolaire et donc dans leur vie sociale et professionnelle ultérieure. Ces troubles sont souvent la conséquence d’une pathologie du langage oral en amont.

Ces troubles étaient communément appelés « dyslexie » jusqu’il y a 10 ans environ ; cependant chaque enfant atteint de trouble du langage écrit présente des signes spécifiques.

Signes d’appel :

L’enfant :

confond les graphèmes (ex b-d, m-n, ou-on, f-t…)
inverse l’ordre des lettres (ex il-li)
oublie des lettres (romage pour fromage)
déchiffres laborieusement
comprend difficilement le texte lu
ne peut reproduire la structure phonémique et syllabique des mots
ne reconnaît pas les catégories grammaticales
se crispe de façon excessive quand il écrit et a une mauvaise posture générale en écrivant, tient mal son crayon (ex prise tripode)
ne sait pas quelle opération effectuer pour résoudre un problème
ne situe pas un nombre dans la suite numérique

Troubles :

Anciennement nommé dyslexie : trouble spécifique du langage écrit
Anciennement nommé dysorthographie : trouble d’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe
Dysgraphie : trouble affectant le geste graphique (écriture) dans sa qualité et sa vitesse
Troubles du raisonnement logico-mathématique : dysfonctionnement dans les domaines de la logique, de la construction des nombres et des opérations sur ces nombres

Dépister et rééduquer les troubles du langage oral de l’enfant permet aussi de prévenir le trouble spécifique du langage écrit, voire l’illettrisme de l’adulte qu’il sera.

Sphère ORL

Dans de nombreuses pathologies ORL (maladies de l’oreille, du nez et de la gorge), l’orthophoniste peut apporter son concours aux soins chez l’enfant et l’adulte.

Troubles :

Troubles de la voix:
- Fonctionnels : surmenage ou malmenage vocal entraînant un enrouement, des épisodes d’aphonie…
- organiques : paralysie des cordes vocales, traumatisme du larynx…

Laryngectomie totale ou partielle (chirurgie à la suite d’un cancer…) nécessitant une rééducation de la voix oesophagienne, avec ou sans implant phonatoire
Troubles de la voix, de la parole et du langage dans les déficiences auditives
Surdités acquises : apprentissage de la lecture labiale
Troubles de la déglutition (mauvaise position de la langue pouvant entraîner des déformations de l’articulé dentaire) dans le cadre d’un traitement orthodontique
Troubles de la voix (nasonnement) dans les cas d’insuffisance fonctionnelle du voile du palais
Dysphagie : perturbation grave de la déglutition entraînant des difficultés d’alimentation à la suite dune intervention chirurgicale (bouche, gorge) et au cours de maladies neurologiques ou neuro-évolutives
Troubles de la parole et de la voix après chirurgie de la bouche (langue, voile du palais)
Problème de ventilation de l’oreille moyenne, cause principale d’otite séromuqueuse, cause d’hypoacousie, traité par la rééducation tubaire (trompe d’Eustache)

Tout problème de voix persistant (qui dure plus de 3 semaines), toute suspicion de déficit auditif (un enfant peut ne pas ressentir une hypoacousie mais manifester son malaise par des troubles du comportement : inattention, voix forte, agitation…) nécessitent préalablement une consultation médicale spécialisée auprès d’un médecin ORL (examen clinique et examens spécialisés).

Neurologie

L’orthophoniste intervient dans le traitement des différents troubles du langage et de la communication d’origine neurologique.

Les différents troubles :

Aphasie : perturbation du langage oral et/ou écrit (expression et/ou compréhension), consécutive à des lésions cérébrales (AVC, traumatisme crânien, ablation d’une tumeur…)
Dysarthrie : trouble de la réalisation de l’articulation et de la production de la parole consécutif à une atteinte neurologique

Troubles du langage dans les maladies neuro-évolutives (par exemple, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique, aphasie primaire progressive, maladie d’Alzheimer…) : dysphagie, trouble de la voix, de la parole, de la communication.

Vieillissement cérébral

Troubles spécifiques du langage de la personne âgée : perte ou manque du mot, troubles de la mémoire et de l’attention, perte de l’audition (presbyacousie), troubles de la voix (presbyphonie)…

Dans les pathologies neurologiques, le médecin spécialiste confie le patient à une équipe pluridisciplinaire (soins à domicile, kinésithérapeute, ergothérapeute…) dans laquelle l’orthophoniste, s’occupant de la communication verbale et non-verbale, tente de préserver ou de redonner au patient des possibilités de relations sociales et d’autonomie.

Les handicaps de l’enfant

L’orthophoniste intervient en particulier auprès de :

l’enfant porteur de trisomie
l’enfant déficient intellectuel
l’enfant sourd
l’enfant infirme moteur cérébral (IMC)
l’enfant autiste
l’enfant porteur d’une fente labio-palatine
tout enfant porteur d’un syndrome ou d’une maladie spécifique.

Son travail vise à :

Favoriser la communication verbale et non-verbale
Renforcer les inter-actions parent-enfant
Proposer les stimulations indispensables à la mise en place des fonctions de la communication
Rééduquer la voix, la parole, l’articulation, le langage oral et/ou écrit, ainsi que tous les troubles de la sphère oro-bucco-faciale liés au handicap
Donner à l’enfant un maximum d’autonomie.

Il intervient auprès des enfants et adolescents, des parents (accompagnement et guidance parentale et familiale) et de tous les intervenants agissant autour de l’enfant (travail en équipe avec le psychomotricien, l’ergothérapeute, l’orthoptiste, l’enseignant etc).

Ces interventions peuvent se faire dès les premiers mois de la vie en fonction de la pathologie et des besoins de l’enfant (éducation et stimulations précoces indispensables dans certains cas).

Elles peuvent se poursuivre dans l’adolescence et à l’âge adulte, selon le projet et les objectifs de chaque patient.

Il peut y avoir des périodes sans rééducation orthophonique et des périodes avec la prise en charge en orthophonie, cela dépend du patient, de son implication et des besoins, de son évolution personnelle.

D’autres informations :

Besoin d’un bilan orthophonique ?

Tapez : allo-ortho.com

Site sur lequel des orthophonistes vous répondent

Texte composé grâce à la plaquette « A tous les âges l’orthophonie » conçue par la commission Prévention de la Fédération Nationale des Orthophonistes